« Male gaze » et pornification des femmes dans la culture mainstream : exemple du film The Tourist
The Touristest un film américain réalisé par Florian Henckel von Donnersmarck, sorti en 2010. On y voit de parfaits exemples de « male gaze » (notion forgée par Laura Mulvey) et de pornification. Au-delà de l’illustration, voyons en quoi cette façon de montrer les femmes à l’écran participe à leur déshumanisation à grande échelle.
1_ Le « Male gaze »
Le scénario de « The Tourist » est simple : un escroc de haut vol recherché par la police demande à sa petite amie, qui fait l’objet d’une filature, de choisir un inconnu et de le faire passer pour lui. C’est ainsi qu’Elise fait jouer à Frank, innocent professeur de mathématiques, le rôle de son amant et le jette dans les bras des enquêteurs. Ce dernier va évidemment se révéler plus malin et coriace qu’il en a l’air, et les deux personnages vont de façon très inattendue tomber amoureux et partir ensemble à la fin.
Dans la première scène, les enquêteurs suivent le parcours d’Elise jusqu’à la terrasse de café où elle s’installe pour lire son courrier. Il s’agit d’une filature, un groupe d’hommes est donc en train d’observer une femme à son insu. Ce qui ne devrait être qu’une étape banale dans une enquête de police devient la réactivation du « male gaze », à savoir le regard masculin déshumanisation que l’on retrouve dans de nombreuses œuvres – et dans la vie réelle.
A la filature policière se superpose le regard intrusif qui détaille, morcelle et sexualise. Les policiers sont avant tout des hommes, la suspecte avant tout une femme, l’enjeu de l’intrigue passe ici au deuxième plan. Cette sexualisation se poursuit et s’intensifie tout au long du film.
On montre les parties du corps généralement érotisées, aux dépends de ce qui indique les émotions d’une personne : le visage, le regard ; ou bien son attitude, ou son statut social, qui sont reflétés par une posture, une gestuelle, une démarche ou une tenue vestimentaire. L’individualité niée pour ne laisser place qu’au spectacle de parties du corps montrées uniquement pour susciter un désir sexuel.
L’autre caractéristique du « male gaze » est qu’il entraîne le public avec lui, et c’est en cela qu’il a une portée sexiste. Il ne s’agit pas de montrer un homme en particulier regarder une femme en particulier de façon déshumanisante, il s’agit d’entraîner l’ensemble du public à adopter le même regard.
Dans cette scène, le public est bien plus proche des enquêteurs que de la suspecte : les hommes sont les seuls à parler, on leur attribue un rôle à chacun, avec un rapport de hiérarchie clairement établi. Elise quant à elle n’est pour l’instant qu’une silhouette muette. Le public est physiquement proche des enquêteurs, il s’imagine avec eux dans leur camionnette, et regarde avec eux les images d’Elise sur l’écran : l’écran du film est doublé par celui des policiers, créant une distance supplémentaire vis-à-vis d’Elise, et accentuant le geste de la regarder de façon intrusive. A ce moment de l’intrigue, on peut encore penser qu’elle ne sait pas qu’elle est observée, en tout cas rien ne le laisse supposer.
Ainsi non seulement les personnages masculins fait preuve de sexisme à travers son regard sexualisant sur une femme, mais ce regard est-il imposé au public. Nous sommes toutes et tous amené.es à regarder les personnages féminins, et donc les femmes, comme des corps morcelés et stéréotypés, et à jouir d’un regard intrusif et non-réciproque.
« Le regard qui fixe, qui déshabille salement, qui dit « je te baise où je veux quand je veux. Si ce n’est pas ici, maintenant, ce sera ailleurs et plus tard. Si ce n’est pas moi, ce sera l’un des miens. Si ce n’est pas toi, ce sera l’une des tiennes », ce regard qui rabaisse et intimide, typique aux hommes qui matent les femmes.
Si seulement les mateurs étaient les seuls à pratiquer le male gaze.. nous le faisons aussi, toutes et tous. Le male gaze est la façon dont les femmes sont montrées. Nous n’avons pas le choix. Une femme n’est jamais montrée autrement que pour être matée. Chaque femme est transformée en bête à mater. »
Extrait de Et si le féminisme nous rendait heureuses ?
je pousse pour un parti féministe au Québec et puis mondialement
RépondreSupprimerje ne veux pas être leader parce que je n'ai pas cette énergie, mais je pousse pour
le droit aux garçons d'avoir zéro testostérone en leur corps et le droit d'acheter des hormones féminisantes librement dans toutes les pharmacies avec le coaching des pharmaciennes
et d'emmener les médecins les biologistes et les enseignants des pays le Canada les États-Unis la France et le Royaume-Uni devant la cour pour avoir conditionné les garçons à sur-désirer le corps des filles et des femmes.
Aucune molécule nous dit de violer , tout est culturel, la testostérone nous rend laid, c'est tout
Ma proposition ici est la moins violente , mais une autre manière pour éradiquer complètement les viols est de ne plus porter de garçons, nous avons la méthode de séparer les spermatozoïdes
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