Pour lutter contre le viol et les agressions sexuelles en Chine, on recommande aux femmes de porter des collants poilus.
Alors que la réaction communément entendue est « ben, autant ne pas s’épiler ! Oui mais ça gratte. Ah oui pardon. », il est temps de parler de culture du viol. Objet de plaisanteries, banalisé, il est considéré comme un accident, un manque de chance. Au mieux, quand il se généralise, on parle d’« épidémie ». Si quelqu’un devait en porter une quelconque responsabilité, ce serait les femmes elles-mêmes.
Alors que la réaction communément entendue est « ben, autant ne pas s’épiler ! Oui mais ça gratte. Ah oui pardon. », il est temps de parler de culture du viol. Objet de plaisanteries, banalisé, il est considéré comme un accident, un manque de chance. Au mieux, quand il se généralise, on parle d’« épidémie ». Si quelqu’un devait en porter une quelconque responsabilité, ce serait les femmes elles-mêmes.
J’ai été témoin moi-même de
réactions désagréables et culpabilisantes envers des victimes de viol. Je me
suis amusée à trouver des équivalents à ces réactions d’incrédulité ou
d’hostilité, rapportées à des situations de gravité comparable. J’ai imaginé
qu’il s’agissait non pas d’un viol mais d’une tentative d’homicide. Notre
victime imaginaire a été menacée, insultée puis son agresseur lui a planté un
coup de couteau ou tiré un coup de feu sur elle et l’a manquée.
Voici quelles pourraient être les
réactions de son entourage :
« Attends, tu lui avais mal
parlé. Non, tu ne lui avais pas mal parlé, juste avant ? Ouais, enfin en
même temps avec cette tête agressive que tu fais parfois, je comprends qu’il
ait eu envie de se défendre ».
« Tu es sûr ? A mon
avis, ce coup de couteau dans l’épaule, tu te l’es fait toi-même. On en voit
tellement, des gens qui le font exprès et puis qui accusent quelqu’un d’autre
pour gagner de l’argent »
« Et pourquoi tu ne t’es pas
mieux défendu ? »
« Bon, OK, il a essayé de te
tuer, mais enfin, c’était un de tes meilleurs amis, non ? Tu pourrais
quand même lui pardonner ! »
« Vous êtes sûr que vous
voulez porter plainte ? Vous savez que votre agresseur risque plusieurs
années de prison ferme ? Réfléchissez bien surtout, les conséquences
peuvent être très lourdes pour lui »
« C’est bon, oublie ça, il
ne mérite pas que tu penses à lui »
« Bon ça va, il ne t’a pas
attachée non plus »
« Non mais attends, ça veut
dire que si un jour je te dis un truc qui ne te plait pas, tu vas porter
plainte contre moi et je vais me retrouver en prison ? Vous avez vraiment
trop de pouvoir, vous les filles ! »
Je ne peux que recommander son excellent site sur les violences sexuelles, le meilleur que j’aie trouvé en français jusqu’à présent.
Quant à moi j’ai tenté de dénoncer l’assimilation d’un viol à un rapport sexuel normal : ici.
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